Travailler quand on est schizophrène

Encore hier je me demandais quel travail je pourrais bien faire.

Le psychiatre a émis une liste de critères à respecter, adaptés à ma situation :

  • Pas un emploi stressant
  • Pas de responsabilités
  • Un temps partiel
  • De préférence pas de délais ou échéances à suivre
  • Pas trop de contacts sociaux
  • Pas devoir faire preuve de vitesse ou réactivité
  • Pas loin de chez moi pour pas que je me perde

Et on me demande pourquoi je bosse pas?  Parce que je cherche tjs ce job miraculeux qui pourrait me permettre d’avoir une vie active sans faire exploser la maladie.

Le mot ‘paresse’ est utilisé à tout va et c’est lourd. Voici un dessin maladroit pour illustrer pourquoi la paresse n’a rien à faire là dedans.

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Mais évidemment la case maison engendre le perpétuel ‘elle ne travaille pas parce qu’elle est paresseuse, comme si ce n’était pas fatigant pour nous aussi‘.

Et c’est reparti pour un tour.

Ta gueule Boris.

Pas une bonne journée. Symptômes dans tous les sens.

Le flou intégral,  tout semble disparaitre dans un nuage de fumée opaque autour de moi, et puis je me suis retrouvée nez à nez avec.. Boris.
J’ai hurlé. Ben oui.

Mais qui est donc Boris?

Boris, je lui attribue la cause de tous mes soucis.
Il fait partie de mes hallucinations les plus fréquentes. Une grande silhouette noire immense avec un très grand chapeau. Il me regarde toujours fixemment de loin, c’est son truc. Souvent en soirée. Parfois il a la tête penchée de côté.

J’avoue qu’à chaque fois je m’effraie et je perds 10 ans de ma vie.
Parfois je ne le vois pas mais je l’entends rire ou me parler. Et j’ai juste envie de lui dire de la boucler.