Recoller les syllabes

Et donc dans l’hopital de jour que j’ai intégré, il y’a des psychologues et des éducateurs.

Je ne sais pas si c’est une déformation professionnelle, s’ils sont sous risperdal ou s’ils ont besoin d’une logopède (=orthophoniste) mais ils…..sé…pa…rent…bien…les…sy….lla….bes quand ils me parlent et ça m’agace.
Parlez-moi comme vous vous parlez entre collègues, nom de nom!

Mais rien n’y fait, on me parle comme si j’avais 3 ans.

Ça me met clairement dans la case « tu es différente de nous », sous-entendu « tu es inférieure« .

Je dois me faire violence, continuer à y aller, même si le moral en prend un coup. Ce n’est pas gai vous savez, chez moi au moins personne ne me rabaisse. Mais il paraît qu’ « il faut » donc bon..

Bienvenue à l’HDJ.

J’ai intégré une structure de santé mentale.

J’ai donc été confrontée à ce fameux souci, à propos duquel j’avais déjà fait un article : mélanger toutes les pathologies, Ce n’est pas toujours une bonne idée.
Tous ceux qui sont bien ancrés dans le réel nous prennent pour des fous. Donc même en nous imaginant a l’abri dans cette structure et bien il y a un gros rejet et ça fait mal.

Autant vous dire que j’ai été assez mal accueillie.

À suivre.

Comment être heureux

Je ne peux ni travailler, ni conduire, ni regarder un film entier, ni lire une seule page d’un livre. Je suis désorientée : je me perds si je sors de chez moi. Donc je reste enfermée, depuis des années. Je suis toujours dans la lune. Puis je suis désocialisée et un peu paranoïaque.
Certains malades ont une vie active, une assoc’, voire même un boulot. Je n’en fais pas partie. »

..

Pour beaucoup d’entre vous ce 1er paragraphe aura semblé sans issue et glacial. Dépourvu de toute possibilité de bonheur. Pas vrai ?

Et bien vous savez quoi ? Je suis heureuse! (Si si j’vous assure!)

Pourquoi?? Comment!?

Et bien c’est simplement une façon de voir les choses :
Ma santé physique est bonne. Deux bras deux jambes le compte est bon !
Matériellement je n’ai pas besoin de +. Un lit une baignoire une tablette un canapé.
Si j’ai besoin de m’exprimer ? J’écris sur ce blog.
Je fais de la photo et combine des loisirs créatifs, à mon rythme, pour accomplir des choses. Puis il y’a le café et les bains, que j’adore, mes amours !

 

Parce que je suis positive et que je prends soi de moi, j’ai un compagnon et un enfant (La plus merveilleuse des petites filles d’ailleurs !)
Sans cette positive attitude je n’aurais pas eu cette chance.

Bien que ma vie soit souvent très difficile, je reste positive. J’ai toujours de quoi manger, j’ai bien chaud à l’intérieur quand il fait froid dehors. Je sens bon la vanille et mes draps sentent bon le propre. Ha oui, ce qui sent bon me rend heureuse, j’avais oublié de le lister.

Boris je m’y suis habituée, il sera toujours là. Même s’il peut se montrer parfois envahissant, il ne m’obnubile pas. Ne penser QUE maladie ferme les petites portes vers l’extérieur.

Haut les coeurs les amis! Car la vie n’est qu’une farce, parfois bonne, parfois mauvaise, le tout est simplement de s’occuper, jour après jour, sans se poser trop de questions.
Regarder dans son assiette (au sens propre et figuré) et prendre appui sur les petites choses simples qui contribuent à notre confort. Ça va aller, vous allez gérer, foi de Bouclette.