L’erreur de mes psychologues.

Dans ma vie je suis passée de psychologue en psychologue car j’ai toujours voulu tout mettre en oeuvre pour me soigner.
Avec un rendez vous par semaine, cela correspondait à un budget de 180 euros par mois.
Juste pour voir une psy ( -chologue, car les psychiatres c’est encore autre chose).

Malheureusement, chez chacune de mes ex-psy, la même erreur revenait systématiquement après quelques séances :

La psychologue, se sentant à l’aise avec moi, se laissait vaquer à quelques anecdotes sur sa vie privée, voire aux difficultés rencontrées dans sa vie. Et là, le drame, elle n’etait plus « une respectable psychologue » mais elle etait bel et bien redevenue l’humaine lambda.
Celle qui parle chiffon et qui cherche mon empathie face à ses problèmes et bien sûr ses 45 euros à la fin de la séance.

Je ne vous paie pas pour discuter entre copines, on n’est pas copines,  on ne paie pas ses copines.

 

« Faut se forcer »..à surveiller ses mots !

Je fais déjà ce que je peux au quotidien, même si ce n’est pas beaucoup aux yeux des autres. Et quand on me sous entend que je ne fais aucun effort, je suis blessée.

Vous n’imaginez pas à quel point chaque geste de la vie courante nous est difficile et coûteux en énergie.

A tous les parents, amis, compagnons et autres proches de personnes souffrant de schizophrénie : s’il vous plaît, surveillez vos mots et surtout, informez-vous.

N.B : vous noterez que je ne cite pas la dépression comme exemple mais bien un coup de blues ou de déprime passager. Ce qui est à distinguer de la dépression, qui elle est invalidante et à ne pas prendre à la légère.

 

Faire comprendre la maladie

Parfois je m’interroge sur l’utilité de ce blog.

Prenez par exemple ma mère.
Elle m’a conduite de psychiatre en psychiatre depuis 15 ans, elle a assisté à mes différentes crises et se chargeait elle-même de chercher mes neuroleptiques a la pharmacie.

Elle devrait être en première ligne pour comprendre que je suis malade. 

Et bien non, cette personne qui me voit ensevelie dans la spirale infernale de la psychiatrie depuis autant d’années est assez bornée pour estimer que si j’ai 2 bras et 2 jambes fonctionnels, je ne suis pas invalide, je suis paresseuse. 

Alors si même ma propre mère ne peut pas se le fourrer dans le crâne, comment est-ce que des lecteurs qui tomberaient par hasard sur mon blog pourraient réussir à piger le truc en quelques articles ?

J’avoue ne pas savoir si ça servira vraiment à quelqu’un.

Chérie j’ai rétréci Boris !

Sur ce blog j’aimerais aussi partager les choses qui m’aident à me sentir mieux.
Cette façon de faire que j’ai trouvée est accessible à tous, pas uniquement aux malades 🙂

Ma schizophrénie semble de + en + petite et prendre moins de place dans ma vie quand les bonnes tournures de phrases sont utilisées. Oui oui, j’vous assure !
Il n’aura pas fallu qu’une balle de Baseball casse une vitre pour enclencher la crapuleuse machine de Rick Moranis mais on n’en est pas loin.
Ça m’aide à moins penser « maladie » donc c’est tout benef’ !