Petit guide de survie : faire face au rejet

Le rejet familial n’est pas qu’une sombre légende.
Je ne vis pas dans une ‘famille du bonheur’ dans laquelle règne compréhension et entre-aide.
C’est toujours l’âge de pierre. « Grouf elle être différente grouf, nous rejeter ça et nous rester entre gens normaux et faire du feu ».

Et vous n’aimeriez pas qu’on vous le fasse, pas vrai ?

Donc s’il vous plait, ne soyez pas le cro-magnon d’un autre malade : invitez ! Cotoyez ! Téléphonez ! Contactez comme vous le pouvez mais surtout, ne rejetez pas !!







Changer le futur !

J’ai commencé une guerre !

J’en ai marre de souffrir d’isolement, de ne rien faire de ma vie car j’angoisse dès que je mets les pieds dehors.
J’en ai marre d’être enfermée chez moi en continu et d’admirer les autres.
Ces autres qui ont toutes les libertés, qui bossent, qui conduisent et qui peuvent passer du temps dehors et vivre leur vie hors des 4 mêmes murs, à leur guise.

J’me sens inférieure à tous ceux qui vivent, et ce n’est pas agréable !! Je crie ZUT !

Un jour j’aurai 75 ans et je me rendrai compte que la maladie m’aura séquestrée chez moi et que je n’aurai pas vécu ma vie. Je serai passée à côté de plein de choses magnifiques. Et je mourrai dans les remords et les regrets en me disant « si seulement j’avais osé sortir ».

Je ne veux pas ça. Je veux vivre ma vie. Bordel de crotte !

Donc je change le futur – Maintenant – !




Conseils à l’entourage

Ce qui est difficile pour l’entourage c’est de faire face à une situation qui semble sans solutions.
Au début ils essaient de soutenir et conseiller voire même de réconforter, mais ils se fatiguent vite en voyant qu’au fil du temps les mêmes soucis persistent et que leurs conseils n’y ont rien changé. Ils se sentent inutiles et sont blasés.

C’est toujours la même chanson qu’ils entendent, les mêmes plaintes, et devoir toujours répéter les mêmes conseils en boucle sans jamais voir de changements arriver c’est lassant. Au bout d’un moment ils ne le font plus.

Et c’est là que le cercle vicieux  commence.

N.B : Dans ce dessin j’me suis mise en mode Clette-bou la rappeuse. Je ne recommencerai plus, promis !


La catatonie du Far West

Je passe énormément de temps « dans la lune », « dans le gaz », à « caler ».
De l’extérieur on ne devine pas ce qu’il se passe là dedans, on voit juste une plante immobile dans un canapé, mais de l’interieur je suis engluée dans le magma de mes pensées, envahie par des sons et des flashbacks (in)directement tirés de ce que j’ai vu/entendu les derniers jours.
Comme submergée par l’écho de ma mémoire .

Et c’est donc là que part toute mon énergie, dans la suractivité psychique incontrôlable.

Récemment j’ai revu Mary Poppins, parce que je ne peux regarder que des films gentillets sans violence quelconque. Résultat ? Mon cerveau s’en donne à coeur joie.

Le positif dans tout ça, parce qu’il faut bien en trouver, c’est que je vis des experiences que personne ne peut vivre.
Et oui, j’ai rencontré mes stars préférées et j’ai même dansé sur les toits de Londres avec Bert.

I did it.

Le négatif c’est que cela me semble plus réel (et agréable faut le dire ) que la réalité. J’ai tendance à + m’investir dans ce qui se passe dans ma tête que dans le monde qui m’entoure et tout à coup mon corps ne répond plus. Tout se passe dans le ciboulot.

Et quand ça commence, c’est incontrôlable, je reste coincée dans ce qu’il se passe là dedans, je ne peux plus bouger et ça peut durer des jours.