Gogo gadgeto schizo !

Ces derniers jours, comme je le sentais venir à cause de l’augmentations de mes hallus, un ‘pic de maladie’ s’est pointé.

J’ai passé une délicieuse fin de semaine engluée dans un magma opaque et ondulant de formes, de pensées et d’échos. Je ne pouvais ni bouger ni parler. J’étais totalement détachée du monde physique.
Une grosse vague m’avait emportée. Mes brassards sponsorisés par Solian n’ont pas payé de mine, ils m’ont laissée flotter, mais c’est toujours mieux que se noyer.
Et donc, en pleine contemplation de tout ce qui défilait devant mes yeux, la réalité (la tienne) me semblait pardoxalement irréelle et était passée bien loin en second plan. D’ailleurs, tout ce qui s’y passait me semblait être fait d’ombres et de bruits de fond indirectement perceptibles.
Je n’étais plus « là ».
J’en ris en me disant que ce sont les seuls voyages à la côte que je m’offre. Boris me sort d’ici. Merci l’ami, c’était joli. Ou pas.

Tout ceci au grand dam de mon entourage qui, de l’extérieur, ne devine pas que j’ai été emportée par une marée haute et observent juste une sorte de poupée de cire dans un fauteuil.
Parfois je voudrais pouvoir sortir des lunettes de simulation de schizophrénie de mon chapeau et les faire tourner, car toutes mes explications leur semblent encore + insensées que mon état catatonique.

Et donc à défaut de technologie..

 

 

 

 

Recoller les syllabes

Et donc dans l’hopital de jour que j’ai intégré, il y’a des psychologues et des éducateurs.

Je ne sais pas si c’est une déformation professionnelle, s’ils sont sous risperdal ou s’ils ont besoin d’une logopède (=orthophoniste) mais ils…..sé…pa…rent…bien…les…sy….lla….bes quand ils me parlent et ça m’agace.
Parlez-moi comme vous vous parlez entre collègues, nom de nom!

Mais rien n’y fait, on me parle comme si j’avais 3 ans.

Ça me met clairement dans la case « tu es différente de nous », sous-entendu « tu es inférieure« .

Je dois me faire violence, continuer à y aller, même si le moral en prend un coup. Ce n’est pas gai vous savez, chez moi au moins personne ne me rabaisse. Mais il paraît qu’ « il faut » donc bon..