Dépenses et achats compulsifs.

J’aime avoir des projets. Malheureusement, avec la maladie, l’énergie me fait défaut et la plupart de mes rêves sont irréalisables.

La solution de facilité, bien que je ne sois jamais vraiment tombée dans l’excès, est d’avoir des projets « matériels ». Projets réalisables car il suffit de les acheter. Enfin un domaine dans lequel la schizophrénie ne semble pas être un obstacle !

Et c’est en prenant conscience que j’attendais avec un peu trop d’excitation le premier jour des soldes que je me suis rendue compte que, malgré moi, j’étais tombée dans la spirale infernale de la société de consommation. Acheter du bonheur car on n’est pas fichu de se le procurer soi-même et d’être simplement satisfait.
J’étais pressée et pourtant je n’avais besoin de rien de particulier. C’est là que le bât blesse et que je me suis sentie comme un mouton ( et pas qu’à cause de mes cheveux).

Je possède en fait tout ce qu’il me faut pour (sur)vivre. Quand on y pense, le reste n’est que gadget superflu.
La technologie avance, la mode change, et surtout les goûts évoluent.
On peut en déduire que les biens matériels (mis à part l’immobilier) ne seront jamais vraiment acquis de manière a pouvoir passer autre chose. Donc autant ne plus (dé)penser à tout ça vu qu’on sera toujours à la traîne et/ou dans le besoin de mieux et de plus.

2017 aura donc commencé par une prise de conscience inattendue.
Mon regard a changé et je ne l’avais pas vu venir. Ce qui représentait autrefois une source de plaisir pour moi est devenu simplement équivalent à du non sens. Me reste donc à présent à focaliser sur l’essentiel.

et maintenant, un bon café.

 

 

Première sortie #2 suite.

Donc hier je suis allée à un drink. Deux heures avant c’était mal de ventre, angoisses, tachycardie. Le stress des autres, « Y’aura des gens, mon dieu mon dieu » et tout le toutim.

Outre le fait qu’il faut que je me concentre toujours à 200% pour comprendre qu’on s’adresse à moi, et que je doive me dépêcher de répondre pour pas passer pour une lente, j’avais oublié qu’à côté de la forme du dialogue, déjà bien pénible à entretenir, il y aurait aussi le contenu à gérer ( émotionnellement).

Je vous le dis, j’étais clairement pas prête.

PS: dans le dessin, par simples j’entends « pas le haut gratin de la société ».