La Boris party.

Mon état général décline à force de toujours puiser dans des forces que je n’ai pas. Je m’enfonce. Résultat : Hallus, voix, angoisses et plante-attitude.

Ce qui me crève c’est que mon entourage ne prenne pas en compte mon état de santé et attende de moi que je réagisse « normalement » face aux efforts à faire dans la vie de tous les jours.

Vue de l’extérieur, comme j’ai toujours mes deux jambes et mes deux bras, on ne me prend pas au sérieux lorsque j’avoue mes difficultés.
D’ailleurs, la carte de la paresse est souvent utilisée pour les désigner. C’est la malédiction des maladies mentales. Ce que les gens ne voient pas n’existe donc pas.

S’il y a une personne souffrant de schizophrénie dans votre entourage, ne soyez pas trop durs avec elle, vraiment. On a l’énergie d’une personne de 92 ans..

Bref, Boris (alias ma schizophrénie) s’éclate, j’espère remonter la pente, avoir du répit, mais je n’ai pas encore trouvé comment.

 

 

Comment être heureux

Je ne peux ni travailler, ni conduire, ni regarder un film entier, ni lire une seule page d’un livre. Je suis désorientée : je me perds si je sors de chez moi. Donc je reste enfermée, depuis des années. Je suis toujours dans la lune. Puis je suis désocialisée et un peu paranoïaque.
Certains malades ont une vie active, une assoc’, voire même un boulot. Je n’en fais pas partie. »

..

Pour beaucoup d’entre vous ce 1er paragraphe aura semblé sans issue et glacial. Dépourvu de toute possibilité de bonheur. Pas vrai ?

Et bien vous savez quoi ? Je suis heureuse! (Si si j’vous assure!)

Pourquoi?? Comment!?

Et bien c’est simplement une façon de voir les choses :
Ma santé physique est bonne. Deux bras deux jambes le compte est bon !
Matériellement je n’ai pas besoin de +. Un lit une baignoire une tablette un canapé.
Si j’ai besoin de m’exprimer ? J’écris sur ce blog.
Je fais de la photo et combine des loisirs créatifs, à mon rythme, pour accomplir des choses. Puis il y’a le café et les bains, que j’adore, mes amours !

 

Parce que je suis positive et que je prends soi de moi, j’ai un compagnon et un enfant (La plus merveilleuse des petites filles d’ailleurs !)
Sans cette positive attitude je n’aurais pas eu cette chance.

Bien que ma vie soit souvent très difficile, je reste positive. J’ai toujours de quoi manger, j’ai bien chaud à l’intérieur quand il fait froid dehors. Je sens bon la vanille et mes draps sentent bon le propre. Ha oui, ce qui sent bon me rend heureuse, j’avais oublié de le lister.

Boris je m’y suis habituée, il sera toujours là. Même s’il peut se montrer parfois envahissant, il ne m’obnubile pas. Ne penser QUE maladie ferme les petites portes vers l’extérieur.

Haut les coeurs les amis! Car la vie n’est qu’une farce, parfois bonne, parfois mauvaise, le tout est simplement de s’occuper, jour après jour, sans se poser trop de questions.
Regarder dans son assiette (au sens propre et figuré) et prendre appui sur les petites choses simples qui contribuent à notre confort. Ça va aller, vous allez gérer, foi de Bouclette.

Première sortie #2 suite.

Donc hier je suis allée à un drink. Deux heures avant c’était mal de ventre, angoisses, tachycardie. Le stress des autres, « Y’aura des gens, mon dieu mon dieu » et tout le toutim.

Outre le fait qu’il faut que je me concentre toujours à 200% pour comprendre qu’on s’adresse à moi, et que je doive me dépêcher de répondre pour pas passer pour une lente, j’avais oublié qu’à côté de la forme du dialogue, déjà bien pénible à entretenir, il y aurait aussi le contenu à gérer ( émotionnellement).

Je vous le dis, j’étais clairement pas prête.

PS: dans le dessin, par simples j’entends « pas le haut gratin de la société ».

Mes journées

On ne me demande jamais comment je vais ou comment se sont passées mes journées. C’est la technique de l’autruche.
C’est comme ça, ça évite d’etre confronté à un récit embarrassant ou d’être mal à l’aise.

De mon côté je trouve que ça me disqualifie dans les relations sociales, je suis une personne à qui on ne demande même plus comment elle va. Je me sens moins exister qu’une autre. Moins importante, moins vivante.

Au final, j’ai eu tellement à dire que j’ai créé ce blog. Ici je peux faire sortir ce que je garde à l’intérieur.
Voici donc le résultat en images !

Mais rassurez-vous, cette maladie fluctue et ce n’est pas tous les jours comme ça.