Obtenir le statut d’handicapé (rqth)

Sur recommandation de mon médecin, j’ai entrepris les démarches pour avoir une reconnaissance d’handicap.
Ce statut permet d’avoir accès à des services d’aide, notamment en terme d’accompagnement de recherche d’emploi.

Motivée à l’idée d’offrir un avenir meilleur à ma fille, j’ai entrepris les démarches sans savoir que ce serait un véritable champ de bataille, qu’on m’humilierait et que j’en sortirais blessée.

Après le rendez-vous mon état s’est aggravé, j’ai passé deux jours à pleurer, j’hallucine en continu et je fonctionne au ralenti.
Cette BD m’a pris toute l’énergie qu’il me restait mais il fallait que j’évacue le négatif.

Je ne vais pas être bien quelques temps, je maudis ce « médecin évaluateur d’handicap  » sur 3 générations.
(Ce n’est pas mon généraliste mais un médecin employé dans le cadre de la procédure de reconnaissance d’handicap.)

PS : je viens d’apprendre par ma psychiatre que ce médecin n’a pas le pouvoir de m’envoyer à l’hôpital, c’était un coup de bluff qui m’a coûté très cher. À moi et indirectement à ma famille qui doit s’occuper de ma fille à ma place pendant que je suis HS.

Le terrain favorable

C’est pas facile de changer de plans, d’abandonner des projets dans lesquels on a investi beaucoup d’energie et sur lesquels on s’est appuyé une grande partie de sa vie pour continuer à avancer.

Mais tel un petit singe qui avance de liane en liane, ou une princesse qui avance de mec friqué en mec friqué, rebondir et percevoir la vie imprévisible comme un challenge plein de rebondissements aide garder la tête hors de l’eau.

La vie n’est qu’une farce.

 


La quête du bonheur (ou Les groupes de parole II)

Lors des groupes de paroles, remplis de désespoir et de détresse, j’ai constaté que les problèmes mis sur le tapis, la plupart du temps, étaient en rapport avec le contraste entre notre vie de malade et celles des autres.

Tout le monde pense à la vie géniale qu’il aurait menée s’il n’avait pas été malade ou s’imagine que le bonheur n’est accessible que quand on arrive à mener le même type de vie que les autres. Ou, du moins, celle que l’on imagine qu’ils mènent..

Vu que j’ai une façon de voir les choses qui m’est propre, et qui me permet de relativiser, j’ai essayé de la partager.
Je n’ai pas la science infuse mais avoir plusieurs sons de cloche est toujours intéressant.

Ce raisonnement ne marche d’ailleurs pas que pour les personnes atteintes de schizophrénie, mais bien pour tout le monde :

 

Les groupes de parole, partie 1.

Avant toute chose, pour votre culture générale, il faut absolument que vous regardiez cette photo de yak. Car il a la class, le swag, il sera toujours mieux coiffé que vous et il découle une élégance rare de son côté émo qui a mal à son âme.
Etre coiffé comme un yak devrait être un compliment. Je serais heureuse qu’on me dise que je suis coiffée comme un yak.

Bref.

Une psychologue de l’Hopital de jour m’avait dit que je devais obligatoirement participer à leur activité de groupe de parole car « ça me ferait du bien ».
Je suis tout à fait pour ce genre de groupe quand il s’agit de familles de malades voulant échanger des conseils. Par contre, « entre malades obligés d’y aller », excusez-moi mais .. bof.

C’est une consultation de psy avec un public. 
Du coup me forcer a y aller, quand je n’ai pas envie de déballer ma vie en public, ça ne sert pas à grand chose.

Je trouve très sincèrement que les conseils devraient aussi venir de pairs-aidants, Mais il n’y en avait aucun.

C’est épuisant et ça me fout le cafard pendant quelques heures car au final ça me rappelle que, oui, je suis malade.

Conclusion : Un groupe de parole, quand c’est obligatoire et pas très bien encadré, ça fait + de mal que de bien.