Une vie de rêve.

Cette maladie je la compare à un rêve éveillé couplé à un état d’ébriété continu.
Hallucinations + déréalisation. Être bourré dans un rêve, en gros.

Dans ma vie de malade non-stabilisée et sous-médicamentée, absolument tout est possible.
Les murs peuvent se mettre à me parler et je peux voir des moitié de cadavres voler devant mes fenêtres. Je flippe à tous les coups et ça me crève.
Mais tout ça, de l’extérieur, vous ne le devinez pas. 

Vous voyez juste quelqu’un de nerveux sans raison apparente. A qui on essaie, parfois même, de donner des leçons.

Lynch ? C’est du pipi de chat à côté de ma vie.

 

Une promotion.

Suite à mes soucis de santé et aux effets secondaires (dyskinésie) dus à ma prise de neuroleptiques longue durée, la psychiatre a suivi l’avis du généraliste et a décidé de réduire mon traitement médicamenteux de moitié, puis de voir comment ça se passe.

D’un côté j’ai envie de crier youpi ! D’un autre je suis morte de trouille.

Avec la moitié de médicaments en moins, faut pas se leurrer, il va y aller freestyle l’autre chapeauté.

 

Clin d’oeil à mes années passées dans la capitale. Quand l’employeur remboursait le pass navigo, c’était chouette. La file pour le recharger, un peu moins.

Le soutien familial

Si vous avez un proche atteint d’une pathologie mentale, soutenez-le.
Même si la frustration de le voir fonctionner différemment des autres personnes vous dépasse et vous donne envie de mettre des oeillères ou de crier, Il faut être une équipe. C’est comme ça que ça avance. Pas autrement.
Cela rajoute un confort, et surtout, cette douce bienveillance si magique. Du concentré de poudre de fée je vous dis.

Le soutien familial est un luxe , vous ne vous rendez pas compte que ce que vous pouvez offrir vaut plus que tout l’or du monde. Si si.
Parfois quand je suis au plus mal je me dis que c’est normal que ma famille ne me soutienne pas toujours, que c’est mérité. Parfois je voudrais même me quitter moi-même.

Et, heureusement, survient toujours ce moment de lucidité qui me fait comprendre que non, même dans mes moments difficiles, je ne me quitterais jamais car je suis quand-même une chouette fille.

Mais rien n’est jamais figé, au fil du temps ils finiront forcément tous par comprendre.