Schizophrénie, poids et alimentation

Quand on tombe malade on prend généralement du poids, mais pas à cause de la maladie directement.

Mais d’où ça vient alors ?

En grande partie des médicaments. Leur effet est similaire à l’hypothyroïdie. À ce ralentissement du métabolisme se rajoute la disparition de la sensation de satiété. Ça chamboule les repères.

Sous risperdal j’avais pris 30kg par exemple.

Puis il faut aussi tenir compte du manque d’énergie, de la fatigue et du fait de ne pas pouvoir sortir de chez soi. L’un dans l’autre la prise de poids semble fatale.

Je me rappelle d’un ami ( oui oui j en avais à l’époque, y’a 15 ans) qui était si maigre que son médecin lui avait prescrit des neuroleptiques alors qu’il n’avait absolument aucun problème d’ordre psychiatrique. Juste pour le faire grossir.

Ne soyez donc pas trop durs face à la prise de poids de vos proches souffrant de schizophrénie.

Actuellement je ne suis pas encore stabilisée et mes délires prennent le dessus. Cela me fait l’effet inverse sur le poids.

J’ai cette intuition méga forte que je vais mourir empoisonnée ou etouffée. C’est super dur pour moi de savoir ce que je peux manger, chaque jour.
Je ne sais pas si je pourrai manger aujourd’hui par exemple.
J’espère, parce que j’ai faim.

Parfois ce stress du poison s’estompe et là, même si je n’ai aucune satisfaction en mangeant, je fais des réserves.

C’est fou comme toutes ces complications qui me pourrissent la vie me font parfois, en société, juste porter une étiquette de personne qui s’affame par souci d’esthétique.

Malheureusement dans la société actuelle il vaut mieux avoir l’air d’une princesse qui surveille sa ligne plutôt que d’une « psychotique », en toute honnêteté.
Mais parfois j’me dis juste waw, si les gens savaient, ils la boucleraient et ça me ferait des vacances.

Première sortie #2 suite.

Donc hier je suis allée à un drink. Deux heures avant c’était mal de ventre, angoisses, tachycardie. Le stress des autres, « Y’aura des gens, mon dieu mon dieu » et tout le toutim.

Outre le fait qu’il faut que je me concentre toujours à 200% pour comprendre qu’on s’adresse à moi, et que je doive me dépêcher de répondre pour pas passer pour une lente, j’avais oublié qu’à côté de la forme du dialogue, déjà bien pénible à entretenir, il y aurait aussi le contenu à gérer ( émotionnellement).

Je vous le dis, j’étais clairement pas prête.

PS: dans le dessin, par simples j’entends « pas le haut gratin de la société ».

Paranoia, tu nous gonfles

Warning : article d’une journée down. Et tout va finalement bien.

Aujourd’hui la journée a été éprouvante, on peut même dire qu’elle a été très mauvaise.

Je suis en état de choc car j’ai la vive sensation que mon bébé va mourir d’une manière imminente et que je ne pourrai rien faire pour la sauver. Je suis tellement tendue/angoissée par cette intuition que je ne vais surement pas dormir et halluciner toute la nuit. (Svp j’veux bien les mygales mais pas des cadavres.) Cette sensation que quelque chose va lui arriver me rend malade. J’ai du mal à respirer, d’un côté je sais que je suis malade, d’un autre cette intuition est bien là et me bouffe. J’essaie de rationaliser, en 15 ans de maladie je l’ai bien appris mais l’angoisse ne disparaît pas. Et je sens quand même qu’un drame est imminent.

 

 

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