Beaucoup d’hallus ces jours ci.
A côté des dégâts physiques et sociaux de la maladie, y’a aussi, parfois, le matériel.
Je vous laisse découvrir ce qu’il s’est passé il y a deux jours.
Le blog sur la schizophrénie sous forme de bande dessinée. BD teintées de psychiatrie, d'humour et de café.
Beaucoup d’hallus ces jours ci.
A côté des dégâts physiques et sociaux de la maladie, y’a aussi, parfois, le matériel.
Je vous laisse découvrir ce qu’il s’est passé il y a deux jours.
Et donc dans l’hopital de jour que j’ai intégré, il y’a des psychologues et des éducateurs.
Je ne sais pas si c’est une déformation professionnelle, s’ils sont sous risperdal ou s’ils ont besoin d’une logopède (=orthophoniste) mais ils…..sé…pa…rent…bien…les…sy….lla….bes quand ils me parlent et ça m’agace.
Parlez-moi comme vous vous parlez entre collègues, nom de nom!
Mais rien n’y fait, on me parle comme si j’avais 3 ans.
Ça me met clairement dans la case « tu es différente de nous », sous-entendu « tu es inférieure« .
Je dois me faire violence, continuer à y aller, même si le moral en prend un coup. Ce n’est pas gai vous savez, chez moi au moins personne ne me rabaisse. Mais il paraît qu’ « il faut » donc bon..
Le psychiatre m’a dit qu’il faut s’intéresser au monde, à la modernité, aux choses dans le vent, pour être + dans le réel, pour avoir matière à dialoguer et se sentir moins marginalisé.
Il faut donc que je fréquente des gens et que je vois « comment on vit » pour tout réapprendre, et me réadapter socialement. Du moins, c’est sa théorie.
Bon, intercepter des inconnus dans la rue et leur dire « dites moi comment vous vivez, et aussi ce qui est à la page, ce serait bien aimable » j’le sens moyen.
Si vous avez lu mes autres articles vous comprendez vite que c’est délicat : trop de stress et je m’enfonce. Donc toutes les activités de groupe et les clubs, ce n’est pas pour le moment, mais ça reste un goal à atteindre.
Sinon, reste la solution hosto.
Aller en hôpital de jour pendant 1 mois mais ça ne me botte pas. Puis il y’a tjs ce moment où on te demande pourquoi t’es là et quand tu donnes ta maladie on te regarde en disant ‘..ha putain quand même…’ et d’un coup l’air devient glacial et tu te chopes une bronchite et le clan des dépressifs te fait comprendre que t’es différente et qu’on aime pas trop les gens comme toi par ici.
Vous savez, la schizophrénie a une sale image en dehors de l’hôpital mais en dedans aussi, faut le dire. il y a une hiérarchie même en hôpital psy. Oui oui. Et les schizophrènes c’est évidemment la crasse.
Au final, comme solution j’ai trouvé le web. Les blogs, même si c’est surfait et bidon, restent une solution temporaire pour garder un pseudo-contact avec le monde.
Pour d’autres solutions, ça se fera sûrement naturellement. Pour le moment rien que ce blog c’est déjà ça de pris 🙂