L’empathie

Il parait que je n’ai pas d’empathie. « Ça ne t’aide pas dans tes relations sociales ».
« C’est sûrement la maladie, ça te vire ton empathie »

Oui mais non, c’est un raccourci un peu trop facile. La maladie a un effet indirect dessus, je m’explique :

Lorsque j’entends les soucis tellement surfaits, aux solutions accessibles, des gens qui ont la plainte facile, ça me passe au dessus. Car quand il existe une solution, il n’y a pas de vrai problème.

Je crois que quand on vit avec la schizophrénie, on doit tellement se pousser vers le haut et tout relativiser, tout le temps, pour s’empêcher de couler et sombrer dans la déprime, que finalement les petits soucis pas bien graves de monsieur tout le monde ils nous passent au dessus !

Mais on préfère dire que la schizophrénie affecte mon empathie, en me pointant du doigt comme un monstre potentiellement sanguinaire.

 

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