Ne pas cacher ses symptômes

À la moindre (ré)apparition de symptôme(s), je préviens mes soignants.

Parfois je me dis que c’est anodin et que ça n’en vaut pas la peine mais en fait ces détails ont toute leur importance.

Afin que ma psychiatre me comprenne au mieux et que j’aie un traitement adapté, je joue franc-jeu avec elle.

Je ne peux que vous conseiller de ne pas garder vos symptômes pour vous.

De mon côté, c’est systématique, lors des périodes pendant lesquelles j’ai des hallus, tout semble assez irréel/flou autour de moi, comme si mon environnement était un rêve. J’ai essayé de dessiner cet effet.

Obtenir le statut d’handicapé (rqth)

Sur recommandation de mon médecin, j’ai entrepris les démarches pour avoir une reconnaissance d’handicap.
Ce statut permet d’avoir accès à des services d’aide, notamment en terme d’accompagnement de recherche d’emploi.

Motivée à l’idée d’offrir un avenir meilleur à ma fille, j’ai entrepris les démarches sans savoir que ce serait un véritable champ de bataille, qu’on m’humilierait et que j’en sortirais blessée.

Après le rendez-vous mon état s’est aggravé, j’ai passé deux jours à pleurer, j’hallucine en continu et je fonctionne au ralenti.
Cette BD m’a pris toute l’énergie qu’il me restait mais il fallait que j’évacue le négatif.

Je ne vais pas être bien quelques temps, je maudis ce « médecin évaluateur d’handicap  » sur 3 générations.
(Ce n’est pas mon généraliste mais un médecin employé dans le cadre de la procédure de reconnaissance d’handicap.)

PS : je viens d’apprendre par ma psychiatre que ce médecin n’a pas le pouvoir de m’envoyer à l’hôpital, c’était un coup de bluff qui m’a coûté très cher. À moi et indirectement à ma famille qui doit s’occuper de ma fille à ma place pendant que je suis HS.

« Faut se forcer »..à surveiller ses mots !

Je fais déjà ce que je peux au quotidien, même si ce n’est pas beaucoup aux yeux des autres. Et quand on me sous entend que je ne fais aucun effort, je suis blessée.

Vous n’imaginez pas à quel point chaque geste de la vie courante nous est difficile et coûteux en énergie.

A tous les parents, amis, compagnons et autres proches de personnes souffrant de schizophrénie : s’il vous plaît, surveillez vos mots et surtout, informez-vous.

N.B : vous noterez que je ne cite pas la dépression comme exemple mais bien un coup de blues ou de déprime passager. Ce qui est à distinguer de la dépression, qui elle est invalidante et à ne pas prendre à la légère.

 

Chérie j’ai rétréci Boris !

Sur ce blog j’aimerais aussi partager les choses qui m’aident à me sentir mieux.
Cette façon de faire que j’ai trouvée est accessible à tous, pas uniquement aux malades 🙂

Ma schizophrénie semble de + en + petite et prendre moins de place dans ma vie quand les bonnes tournures de phrases sont utilisées. Oui oui, j’vous assure !
Il n’aura pas fallu qu’une balle de Baseball casse une vitre pour enclencher la crapuleuse machine de Rick Moranis mais on n’en est pas loin.
Ça m’aide à moins penser « maladie » donc c’est tout benef’ !