L’empathie

Il parait que je n’ai pas d’empathie. « Ça ne t’aide pas dans tes relations sociales ».
« C’est sûrement la maladie, ça te vire ton empathie »

Oui mais non, c’est un raccourci un peu trop facile. La maladie a un effet indirect dessus, je m’explique :

Lorsque j’entends les soucis tellement surfaits, aux solutions accessibles, des gens qui ont la plainte facile, ça me passe au dessus. Car quand il existe une solution, il n’y a pas de vrai problème.

Je crois que quand on vit avec la schizophrénie, on doit tellement se pousser vers le haut et tout relativiser, tout le temps, pour s’empêcher de couler et sombrer dans la déprime, que finalement les petits soucis pas bien graves de monsieur tout le monde ils nous passent au dessus !

Mais on préfère dire que la schizophrénie affecte mon empathie, en me pointant du doigt comme un monstre potentiellement sanguinaire.

 

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Mes voix c’est pas Einstein.

Des fois on se dit qu’on a peut être un don caché.
Qu’il y a une explication, que ça ne peut pas juste être une maladie à la con.
Qu’il y aura forcément un truc génial pour compenser les dédommagements occasionnés. Le yin et le yang.

Et puis c’est là que tes voix recommencent à te raconter de la merde et que tu te dis ‘ non, non non, en fait j’ai juste pas de bol, y’a juste eu une fée un peu golio au dessus de mon berceau qui a dit un jour ‘Les voix les plus teubé du royaume tu auras.’

Fin de l’histoire.