L’aphoriste

Tristesse.

Les bonnes personnes, celles ne jouant pas au jeu des apparences et de la domination, celles qui ont des principes et des valeurs, se font rares. Elles mènent un double combat.

– Rester fidèle à soi même, à ses valeurs.

– Se protéger de la société, de la douleur sous toute les formes qu’elle peut infliger et qui pourrait nous faire renoncer à ce qui nous anime. Par facilité et pour ne plus souffrir.

Quand à ce combat se rajoute celui d’une maladie, les dés sont pipés.

Nico alias Enash, alias l’aphoriste a décidé de partir.

 

Les obsessions

Les obessions font partie de ma vie de malade.

En ce moment je vis Merlin, je rêve Merlin et je ..vois Merlin.
Cela me rend heureuse donc c’est positif !
Niveau obsession, c’est original mais bon.. je ne vais pas me plaindre : Mieux vaut un gentil Jacques Chambon que voir Freddy ou Alien débarquer dans chaque recoin de la pièce 😉

 

Dépenses et achats compulsifs.

J’aime avoir des projets. Malheureusement, avec la maladie, l’énergie me fait défaut et la plupart de mes rêves sont irréalisables.

La solution de facilité, bien que je ne sois jamais vraiment tombée dans l’excès, est d’avoir des projets « matériels ». Projets réalisables car il suffit de les acheter. Enfin un domaine dans lequel la schizophrénie ne semble pas être un obstacle !

Et c’est en prenant conscience que j’attendais avec un peu trop d’excitation le premier jour des soldes que je me suis rendue compte que, malgré moi, j’étais tombée dans la spirale infernale de la société de consommation. Acheter du bonheur car on n’est pas fichu de se le procurer soi-même et d’être simplement satisfait.
J’étais pressée et pourtant je n’avais besoin de rien de particulier. C’est là que le bât blesse et que je me suis sentie comme un mouton ( et pas qu’à cause de mes cheveux).

Je possède en fait tout ce qu’il me faut pour (sur)vivre. Quand on y pense, le reste n’est que gadget superflu.
La technologie avance, la mode change, et surtout les goûts évoluent.
On peut en déduire que les biens matériels (mis à part l’immobilier) ne seront jamais vraiment acquis de manière a pouvoir passer autre chose. Donc autant ne plus (dé)penser à tout ça vu qu’on sera toujours à la traîne et/ou dans le besoin de mieux et de plus.

2017 aura donc commencé par une prise de conscience inattendue.
Mon regard a changé et je ne l’avais pas vu venir. Ce qui représentait autrefois une source de plaisir pour moi est devenu simplement équivalent à du non sens. Me reste donc à présent à focaliser sur l’essentiel.

et maintenant, un bon café.